Les happenings
2004
11 juillet
au Palais-Royal

La martresse et le Conquis

O avenues, o riches rues
Portant nos titres de noblesse
C'est aujourd'hui, tombé des nues
Que l'orage célèbre la Comtesse

Tandis que le Marquis, confesseur confessé
Protège son aura sous sa paleur de poudre
Et croise canne et plume face aux chaudes nymphées
Qui dans sa couche sombre souhaiteraient en découdre

Là nos aristocrates peuvent se prévaloir
Du sang bleu dans leurs veines,
un bleu des mers du Sud
Gens de lettres et d'effet prompts à se faire voir
Satisfaits quand leurs ouailles saluent leur attitude

Comtesse

Christo, Jipé, Carole, Marquis et Val, on se salue

.
La dive progéniture de Sir Manu et Lady Laurence, les bouclés Léo et Ella, ne cachent jamais leur entrain à participer à tous les happenings bêtes et gentils de la Comtesse.

Hommage à la Comtesse
Bouts rimés

Un grand bonjour suffit avecque la Comtesse
Pour qu'immédiatement elle vous parle de fesses

Et si vous lui demandez là où elle habite
Elle vous racontera tout de go tous ses rites

Elle ne vit et n'écrit que pour la bonne luxure
Et veut toujours savoir ce que vous faites d'impur

Mais il ne suffit pas d'être très bien membré
Pour qu'aussitôt Comtesse se retrouve allongée

Au fond d'elle-même se trouve une belle pudeur
Qui vient nous révéler l'étendue de son coeur

Car grand est son amour de toute l'humanité
Pour pouvoir en accepter toutes les obscénités

François de la Havane

HAIKI ?

A-t-on vu mieux qu'un jeu de déduction
Pour fêter l'anniversaire de notre Anne si chère?
Ecrire un poème avec titres de noblesse, telle est notre mission
Accoudé à un bar, on vit qu'on tenait à lui plaire
Alors on écirt, on barre, c'est mauvais !
C'est qu'on a de l'ambition !
Et on se couche fatigué de ces réflexions quand vient la solution
Il y en a cinq si on les compte, est-ce dans ce vers ?
Parmi tout ce tintamarre, qui pourra trouver le mystère ?

J.P. de la Nounieurie

avec les mots : duc - baron - vicomte - comtesse - marquis

Ode aux simples aristos classes
(hommage aux gens de noble âme)

Lorsque j'errais inquiet, dans les chastes contrées
Qu'isolé et errant j'ignorais le repos
J'atteignis un soir calme les rivages aristos
Pour poser quelques temps soucis et mélanco

Provincial, roturier tel un Barry Lyndon
Je n'imaginais pas mon maigre pedigree
M'autoriser ainsi rires et volupté
En la noble compagnie de ces femmes et hommes

Pas de masque, de jugement, de peur
De la joie, de l'alcool et des mots
Légers et décalés, que fixent les photos
Précieux sont ces moments et si chers à mon coeur

Juillet sied aux plagistes et décembre aux chalants
La nuit plait aux solistes et l'aube aux fureteurs
Mais toute l'année je veux, ô vous gens de bonheur
Toujours vous retrouver pour ces précieux instants

Christobald del Greco

Et tandis qu'on célèbre les rides comtessales
En des juillets urbains
où le temps est changeant
Ariane la Princesse sur les galets gambade
Et sourit noblement du haut de ses cinq ans

©

A l'occasion de l'anniversaire comtessal, son Excellence la Comtesse a choisi le Palais-Royal, terre de son enfance, pour célébrer les aristocrates de rue. Le Marquis son compère s'est fait royal pour l'occasion, et nos altesses ont pris place auprès du ministère de la Culture, comme il se devait.

Le Duc
Perché sur son aqueduc
S'atèle à saisir le suc
Des insultes qui le traitent de trou duc
Persuadé que tout rustre s'éduque

Toujours zélé, le Chevalier
S'empresse d'une démarche ailée
A secourir les palefreniers
A la taille fine, au teint hâlé
Quand ceux-ci réclament sa bonté

Sans peur ni honte
L'étrange Vicomte
Flatte la croupe qu'il monte
Et lui raconte
Que dans la vie seul le vit compte

Ils ont eu l'affection de venir, bravant les éléments : Sir Manu et Lady Laurence. Sur le luth de Manu joue aussi Freddy, l'homme aux doigts d'or. Séquence émotion, la Comtesse et S.E. Freddy, réunis quelques vingt ans après, chantent en choeur "Tadio", une des plus belles chansons malgaches de Mahaleo.

Séquence émotion encore, que de recevoir ci-dessous ce texte de Lydie, lys d'ivoire, qui truffine depuis 1991 en ses phrases enroulées. Ou bien de Totophe, en quelques vers pour toucher droit au coeur. Ou bien de François le Havanais à la plume coquine. Ou de ce taquin de Jipé qui s'est amusé à cacher les titres de noblesse dans ses vers, et de ce poète de Christobald en verve.

De noble, je ne connais que l'Esprit
Son exercice quotidien se fait
par les Arts
Absolus en tous genres
Cultiver nos jardins satisfait notre ventre, notre nez, notre palais
Peindre et sculpter habille l'environnement que nous choyons
Quant aux Lettres, divines elles élèvent vers la joie notre coeur
nos pensées
Alors que la musique charnelle accompagne nos envols tristes ou lyriques, frémissants ou passionnés.

Voici donc chère Anne toutes les noblesses dont je te sais pourvue
Mais en plus taquine et secrète
LaVolupté te guette
Et coquine tu t'amuses à t'y rendre,
t'y chercher, t'y trouver
Pour te saisir, nous dirons donc
C'est la Vie et Elle bouillonne

Lydie The Truffinet

Non, je n'inscris pas là tous les poèmes reçus en cette noble occasion car voyez-vous O mes gens, j'ai ce qu'on appelle une certaine flemmasse totalement aristocratique. Mais voui.

Pour bafouiller d'émotion en revenant au sommaire des happenings

Le but de la célébration : que chacun y aille d'un petit sonnet à la gloire de l'aristocratie. Moult poètes ont envoyé leur oeuvre. Malheureusement, en plein juillet, la tempête s'est invitée, pluie, vent et ciel gris. Certes, le Palais Royal dans sa beauté s'accommode de tous les types de climat, mais il fallait du courage pour venir déclamer.

Sur la banquise
L'exquise Marquise
Les lèvres gelées par la bise
S'enlise

A la grand'messe la pécheresse
Duchesse à l'archi-dure fesse
Sous la caresse de l'Abbesse
S'affaisse